La journée est belle, les prévisions étaient exactes. En plein hiver, et en ce six février 2002, sous le soleil de midi il fait 22 °. La lumière est généreuse. En même temps que les ombres de quelques nuages marquent les paysages, les rayons de soleil rasants donnent du modelé aux prairies. Quelques sonnailles de brebis tintinnabulent dans le lointain, ajoutant un plaisir auditif au tableau. Finalement, " Tout n'est que calme, luxe et volupté. " Entre deux chênes, plusieurs fois centenaires, au loin vers le nord, l'Ursuya culmine. Calmement en dirigeant votre regard vers la droite, vous apparaîtront successivement dans un premier temps à l'horizon le Baïgoura, et dans la prairie au centre de la fenêtre les écuries de l'élevage de Chahatoénia. En suivant du regard la route qui remonte en pente douce des écuries, vous percevrez en contre jour parmi quelques arbres et conifères, la maison du maître des lieux. Elle trône là depuis le 17ème sciècle. A gauche de la maison sur l'horizon, et en plein sud, vous aurez pu distinguer les pentes d'Iparla. Le Kakouéta protégeant des vents venus de l'ouest, domine le paysage. Il se situe plus à droite de la maison de Pierre Vonné. Sur ses flancs, dans les prairies les juments se rassasient, le soir elles pourront redescendre d'elles-mêmes à la borde pour être complémentées. Les tables ont toujours été bonnes à Chahatoénia ! Gens de passage, invités ou bêtes ne s'en plaignent pas ! Après le Kakouéta, le relief descend un peu puis remonte encore. Cette deuxième bosse remonte jusqu'a l'Artzamendi par le plateau du Kakouéta. Les fougères roussies par l'automne, donnent pour quelques temps encore le change aux verts massifs d'ajoncs accrochés à ces versants. Ce temps ne durera pas, si la météo reste aussi clémente, les fougères aigle reverdiront le paysage en un clin d'il. Pour le moment, elles abritent les pottok restés là haut, de la pluie ou du vent, et permettent aux juments de mettre bas confortablement. Mais ça, ... c'est une autre histoire ! (voir : Exploits / Irtazia )