
9 H 55, ... toujours à
la maison et avec le même téléphone ...
C.C : "- Oui, c'est moi ! … ils ont
été plus rapides que moi pour décrocher … comment allez-vous,
et quelles sont les nouvelles ? "
P.C : " - Ah enfin !, … non, je préfèrerais
que ce soit vous qui me donniez de vos nouvelles … alors
: êtes-vous partis ? "
C.C : " - Oui. Finalement le 07.05.2003,
… juste un peu plus tard que prévu. Ce devait être pour
10H00 ; il était 12H30 … ce n'est pas grand chose …
mais c'est important pour ce qui va suivre …
Nous devions rejoindre une
étape située à 28/30 km de l'autre côté de la forêt de Baumier,
pour coucher chez des amis de Yves Bodin (Mr Danet Claude)…
puisque c'est lui qui m'accompagne pour ces premiers jours,
qu'ils sont cavaliers … et que nous avions décidé de faire
d'une pierre : deux coups !
Tout allait bien, l'étape était peut-être
un peu plus longue qu'il ne fallait, mais ça allait. Les deux
heures trente perdues au départ ne devaient pas se rattraper,
… et l'arrivée prévue pour 20 H 00 … se ferait à 22 H 30 …
C'est à peine à 2km de l'étape
au lieu-dit " Prunier ", qu'il nous a fallut traverser une
rivière, c'était prévu, jusque là : pas de problèmes …
Les pluies des derniers jours avaient juste
rendu les eaux plus hautes (il y avait à peu près 80 cm d'eau
) … et les berges moins sûr …
Si la traversée du premier
bras de la rivière n'a posé aucune difficulté, .. en revanche
le second fut plus scabreux.
Entrée dans l'eau impeccable, .. mais à
la sortie ma jument glisse, tombe à la renverse .. et moi
avec … tout le monde finit à l'eau, …
La jument s'est fait peur
… elle est couchée sous l'eau, la tête dépasse tout de même
ce qui lui permet de respirer, mais dans la chute, (en
bon cavalier ) j'ai suivi le mouvement… et là : j'ai une
jambe de coincée sous Phèdre !
Yves Bodin intervient,
m'aide à me dégager. Nous dessellons la jument, … qui se relève
quelques minutes plus tard.
Finalement nous rejoindrons l'étape cahin-caha,
trempés jusqu'à la moelle, aux environs de 23 H 00 … chez
des hôtes qui ne nous attendaient plus "
P.C : " - Une douche
froide en somme ? … "
C.C : " - Oui, si l'on
peut dire. Parce qu'il faut rajouter que j'étais quand même
un peu sonné sur le coup, et que dans la chute tout le matériel
qui était dans les fontes (sacoches autour de la selle ) …
c'est à dire : téléphone portable, matériel de clôture électrique
portable, appareil photo, cartes … enfin tout, a été immergé
pendant plusieurs minutes.
Entre autres, le téléphone portable n'a
pas du tout apprécié ! … depuis comme Denise vous l'a dit,
et bien que je l'aie mis à sécher plusieurs fois, … il est
difficile de me joindre.
J'ai fait " ausculté " l'appareil photo
hier. Il semble qu'il ait mieux résisté, l'eau n'est pas rentrée
dans la chambre ; j'ai remis une pellicule … vous pouvez espérer
avoir des photos de l'aventure. En revanche pendant l'épisode
subaquatique, dans l'émotion, … je n'ai pas pensé à en faire
!
L'étape a été le moment de
faire le point.
C'est avec quelques courbatures, et un superbe
bleu à la cuisse que j'ai repris le départ le lendemain matin.
Petite étape au programme de ce J+2.
Juste pour voir comment ça va.
Le soir à l'étape, c'est sûr … nous allions
continuer ! (étape chez : Nathalie Gonin à Mareuil / ?)
Dans notre troisième journée,
nous avons alors finit de traversé le département du Cher,
par une étape de 32 km, avec logement dans une grange et un
pré pour les chevaux et poneys, le tout chez un particulier
à l'accueil chaleureux.
L'ensemble est situé à proximité de l'A71
à Chatrany plus exactement.
Lors du quatrième jour, nous
avons rejoins les rives du canal du Berry.
Les berges y sont praticables, c'était parfait
; nous avons passé une très bonne journée, le calme revenait,
l'épisode du premier soir s'estompait.
Le soir, l'étape a été réalisée au relais
du Pondis, chez un restaurateur cavalier dont la table est
des plus recommandable.

Le cinquième jour, nous avons
continué sur les rives du canal, … jusqu'à temps qu'un panneau
" propriété privée " nous fasse faire un détour de 5 km, pour
rejoindre le soir " Le Rhimbé ". (*)
L'étape a été courte, 18 km en tout. Bref,
un peu de bon temps pour nos montures.
Le couchage a été réalisé chez une habitante
de nationalité Suisse-Allemande, dont j'ai oublié le nom ;
je l'ai noté quelque part … je vous le transmettrais à l'occasion.
Sixième jour, c'est à dire
lundi dernier, … étape : Rhimbé / Sancoin. Etape reliée tantôt
par le canal, tantôt par une voie désaffectée.
L'étape du soir à eu lieu chez monsieur
Monceau à Grossouvre, qui est agriculteur et maire de la commune.
Pour l'étape en elle-même,
pas grand chose à dire, … quelques petites erreurs sur la
carte, temps convenable, bonne cadence … R.A.S.
Si ce n'est que ce soir là, le sieur Bodin,
après avoir été un compagnon de voyage formidable et un auxiliaire
précieux, l'âme en peine (… il prenait goût au voyage) ..
a regagné par camion et avec ses chevaux (comme c'était prévu)
… sa ferme de Déols. "
Claude tient à lui transmettre
toutes ses amitiés.
C.C : " - Mardi 13
mai, Voyage au long du canal de Cussy, et traversé de la forêt
d'Apremont.
Arrivée à Cours les Barres au centre équestre
de Xavier et Christine Leger.
Manège, carrière spacieuse, obstacles, … des gens " compétition
" … mais qui son loin d'être hostile à mon aventure, ils y
sont même tout à fait recevable. Leur accueil est irréprochable,
madame m'a même proposé de faire une tournée spéciale pour
mon linge. Je les remercie chaleureusement.

Tous les habitants de la région
ne sont pas aussi ouvert à mon aventure. Parmi ceux-çi, et
en vue de négocier le passage d'un point chaud, je suis allé
voir la gendarmerie … (sans commentaires ) … ils se déplaceront
sans doute au cas ou il y aurait un accident … "
P.C : " - C'est chaud
à ce point ? "
C.C : " - Ce n'est
pas simple. Il me faut traverser la Loire …
P.C : " °°° (Oulala
! ... encore une "rivière " ... non je ne
peux pas !) "
C.C : " .. Le problème
c'est que le seul endroit où c'est possible c'est à Givry.
C'est le seul pont. Deux voies, qu'il est
possible de qualifier : d'étroites.
Rien pour les piétons ou les vélos, si ce
n'est deux passerelles d'une quarantaine de centimètres :
impossible avec les bagages et les sacoches. "
Claude est aussi allé voir
du côté de la police municipale, … apparemment même son de
cloche : " Votre aventure ne nous concerne pas " … ( enfin,
pour le moment ).
C.C : " - Je prends
mes précautions, je suis allé voir sur le terrain, …
Comme il s'agit du point de convergence
régional, inutile de vous dire que la circulation est importante
et les gros camions nombreux … je vous le dis : c'est chaud
!
Je l'ai fait à pied en marchant vite
… au rythme des chevaux … ça dure 4 minutes 30 !!! une éternité.
A force " d'alerter " des
gens … une jeune femme de la mairie m'a trouvé une solution,
… enfin non, elle m'a glissé une info.
Ce soir le pont ferme pour
travaux ; à 18 H 30 précise.
J'ai décidé de tenter ma chance en étant
le dernier voyageur à l'emprunter avant les travaux ; ou le
premier après sa fermeture.
Je suis décidé.
D'autant que vu l'heure du départ de l'étape
… il me fallait en trouver une autre à une heure de marche
au maximum de l'autre côté du pont. C'est fait, c'est Christophe
Pesson qui devrait m'accueillir. Couchage à la ferme : l'idéal.
Demain je devrais traverser
la forêt de Bertrange et rejoindre le chemin de St Jacques
de Compostelle pour rejoindre Foissy.
Vous l'avez compris, je suis
juste au sud de la Charité sur Loire, d'ici quatre jours
je pense être à Vézelay. "

P.C : " Formidable
! Nous nous contactons à ce moment là ! "
C.C : " Pas de problème,
si le portable a finit de sécher, tout devrait aller pour
le mieux. Désolé pour vos internautes … "
P.C : " Avec ces éléments,
… ils comprendront. L'important est que l'aventure,
… que : votre aventure continue. "
C.C : " A bientôt "
Confiant et déterminé, avec
un bon moral, Claude semble capable de relever les prochains
défis. Si vous tombez sur ces lignes et que vous souhaitiez
le voir passer quelque part ; rendez-vous ce soir à 18H30,
sur le pont à Givry !
PUBERT Christian
suite à notre entretien de ce jour, 15.05.2003
dessin / source : La gazette des cavaliers de Beaumont
(*) ... // à la clôture
implantée sur le chemin de halage ... certainement
un point pour lequel Joël
Marga, autre aventurier à pottok,
n'aurait sans doute pas manqué de rappeler ses
bons droits de contribuable et de citoyen français,
(voir St Jacques de Compostelle
et les campings) ...
Surtout quand l'article 15 du
chapitre III (Servitudes), du titre II ( Dispositions
spéciales aux cours d'eau ...), du Livre premier
du code du domaine public fluvial et de la navigation
intérieure .... précise que :
(...)
(Ordonnance nº 2000-916 du 19 septembre 2000 art. 3
Journal Officiel du 22 septembre 2000 en vigueur le
1er janvier 2002)
Les propriétaires riverains des
fleuves et rivières inscrits sur la nomenclature des
voies navigables ou flottables sont tenus, dans
l'intérêt du service de la navigation et partout où
il existe un chemin de halage, de laisser le long des
bords desdits fleuves et rivières, ainsi que sur les
îles où il en est besoin, un espace de 7,80 mètres de
largeur.
Ils ne peuvent planter d'arbres
ni se clore par haies ou autrement qu'à une distance
de 9,75 mètres du côté où les bateaux se tirent et de
3,25 mètres sur le bord où il n'existe pas de chemin
de halage.
(...)
Tout contrevenant sera passible d'un
amende de 274 euros et devra, en outre, remettre les
lieux en état ou, à défaut, payer les frais de la remise
en état d'office par l'Administration.

Je vois déjà l'oeil s'injecter
de sang, la moustache se retrousser, la canne se brandir,
... et sur un ton aimable et patelin, le sieur Marga
demander au propriétaire terrien :

" Dites-moi, mon bon, ... serait-ce
à vous, par hasard, cette clôture qui perturbe
mon avancée ? ... "
Du cousu main cet article 15, vous
dis-je !
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